Les ventes de maisons neuves ont baissé de 27 % depuis le début de l’année (source FFB).

En cause, d’après la « Revue de l’Immo », des taux d’intérêts et des refus de prêts en hausse, les surcoûts dus à la réglementation environnementale (RE2020), la flambée des prix des matériaux et le prix des terrains. Arrêtons-nous sur chacun des points soulevés ci-dessus.

Des taux d’intérêts en hausse
Ils pouvaient difficilement être plus bas. On trouvait, jusqu’à il y a peu, des taux inférieurs à 1 %. Conséquence : des banques qui trainent les pieds pour prêter.
Les banques préfèrent vendre des assurances-vie plus rentables que les prêts immobiliers. Ne parlons pas du prêt aux professionnels de plus en plus difficile à obtenir pour la promotion.

RE2020
C’est indéniable, elle a entrainé une hausse des coûts de construction. Cette règlementation est entrée en vigueur depuis maintenant près d’un an. Or, si on la compare avec la mise en place de la réglementation thermique (RT2012), le surcoût s’est estompé en 18 mois.

La hausse du cout des matériaux de construction
Est-elle due à la situation générale ou est-ce un effet d’aubaine ? Le coût de la promotion pose ainsi plusieurs questions, notamment la fiscalité applicable à la promotion. Les contraintes règlementaires comme l’accessibilité, pèsent également lourd dans le prix des logements. Mais au-delà ce constat, la qualité des prestations n’est pas toujours au rendez-vous entrainant une désaffection des candidats acheteurs.

Quid du prix des terrains à bâtir ?
Il pâtit de l’appétit débordant des propriétaires qui négocient à prix d’or les fonciers. Les mairies se déchargent également sur les aménageurs du coût des extensions de réseaux et des aménagements communs, sous le prétexte que le service public n’a pas à supporter les charges d’une opération privée.  Certes ! Mais qui encaisse les taxes d’aménagement et les impôts fonciers ?

Le risque de la situation actuelle est que certains constructeurs et promoteurs y laissent des plumes. Si cela fait du ménage c’est bien, mais il n’est pas certain que ceux qui restent au bord de la route soient les indésirables !

© PHOTO: Jannis Lucas