LA LOI ZAN
LA LOI ZAN
Il ne s’agit pas bien entendu de réglisse, mais d’un changement de paradigme urbain promu par la loi Climat et Résilience.
En substance : en 2050 il ne sera plus possible aux villes de s’étaler au-delà des limites urbanisées. Mais si 2050 reste un objectif lointain, la date de 2030 fixe la réduction de la consommation d’espaces naturels à 50%.
Il est certain que les villes ne peuvent plus continuer à s’étaler comme elles le font depuis plusieurs décennies : de manière désordonnée, au gré des fluctuations politiques et économiques.
Les 40 dernières années ont vu les lotissements fleurir autour des villes, zones pavillonnaires idéalisées par les Français, mais dénuées d’âme, porteuses de grandes inégalités, grandes consommatrices d’espaces, et génératrices de pollution. Mais ont surgi aussi des zones commerciales, industrielles, artisanales etc.
Dénuées d’âme car élaborées sans objectifs urbains réels : pas ou peu de mixité sociale, des zones monofonctionnelles qui génèrent beaucoup de besoins de déplacements ; la durée des déplacements étant proportionnelle à la taille du terrain, signe extérieur, sinon de richesse, du moins de réussite sociale.
Mais s’il est évident que l’on ne peut plus continuer à grignoter les espaces naturels et agricoles indéfiniment, cela crée déjà des tensions avec les professionnels du logement, les industries et la grande distribution.
Autre conséquence inévitable une tension à venir sur les prix des pavillons, et un marché de la rénovation, et de la densification par la division parcellaire.